Sujet: Re: 354 nouveaux radioamateurs en France en 2023 25.05.24 22:31
Je ne suis pas convaincu par cet article. Ce qui est positif c'est de voir citer Isobel que j'ai perdu de vue depuis quelques mois. Pour le reste, je ne suis pas convaincu par les licences "débutants".
Attention: je ne suis pas contre une licence débutant. J'habite un pays qui a deux niveaux de licence et qui en aura trois le mois prochain. Je ne suis juste pas convaincu que cela adresse le problème fondamental du radioamateurisme.
Ce problème fondamental c'est, je pense, de la radio pour quoi faire?
En France, pour ce que je ressens, la réponse à la question: "la radio en tant qu'amateur, pour quoi faire?, c'est une espèce de jeu avec des concours et des diplômes et des modes de communication anciens. C'est ce qui pourrait expliquer que cela n'intéresse que 0,02% des Français. Aux USA, en plus de cela, il y a une autre utilité: la communication d'urgence est intégrée aux services d'urgences (surtout à la campagne). Donc les pompiers volontaires passent la licence... 0,24% de la population. En Allemagne, la licence est perçue comme un plus au niveau professionnel: c'est prouver un intérêt pour l'électronique. 0,08% de la population (4x plus qu'en France). Au Japon, au début des années 2000, une license simplifiée était utilisée comme succédané de radio-téléphone. Puis le Japon a rattrapé son retard, développé la téléphonie mobile et perdu 600000 licenciés, le plus grand nombre au niveau mondial.
Ce ne sont que des exemples épars, mais pour moi ce "pourquoi faire" est le noeud du problème.
Et, en marge des radioamateurs, il y a quantités de passionnés qui font de la radio mais ne sont pas perçus par les associations de radioamateurs. Ils font des réseaux wifi, minent helium, installent meshtastic, jouent avec un hackRF ou un flipper zero, par exemple. C'est aussi de la radio.
Un exemple (en Anglais):
Un autre, un peu plus poussé (toujours en Anglais)